Par Camille Bellefeuille
La promesse de lendemains heureux,
L’espoir d’un ciel bleu,
Les nuages qui t’évitent de leurs gouttes;
Un malheur auquel jamais tu ne goûtes
Tu contournes l’inattendu,
Danse entre les embûches,
Ne crains pas l’inconnu;
Peurs sur lesquelles jamais tu ne trébuches
La vie t’entoure de ses longs doigts,
Elle rentre ses griffes pour ne pas te blesser,
Alors qu’elle s’acharne sur les blessés;
Une injustice à laquelle tu n’as jamais droit
Les couleurs te collent à la peau,
La noirceur fuit ton rire cristallin,
Tu n’attires que le beau;
Une laideur qui jamais ne t’atteint
Tu files dans le vent froid,
Les cheveux comme des voiles,
Les bras comme des avirons;
Une mer qui jamais ne t’engloutira
Aux yeux des fous et des indifférents,
Tu flottes entre insouciance et frivolité,
Mais au fond de toi, dans ton inconscient,
Se battent des démons affamés;
Des murmures insatiables,
Qui jamais ne se taisent,
Qui sont infatigables,
Qui dans ta tête ont pris leurs aises,
Quand ils cesseront de cacher leurs visages enlaidis,
Quand ils prendront le dessus,
Qu’au monde et à toi-même tu ne mentiras plus,
Tu goûteras au malheur,
Tu trébucheras sur tes peurs,
À l’injustice tu auras droit,
La laideur enfin t’atteindra,
Et par la mer tu seras engloutie.